La Sega Nomad, la vraie Megadrive de poche ! Imaginez vous à l'époque des consoles 16 bits jouer à la surpuissante Megadrive le soir
dans votre lit, sous la couette... Le rêve ! Mais bon même si la portable est bel et bien sortie, tout ne s'est pas passé réellement comme dans un rêve...
Déjà la Nomad est peut-être sortie un peu trop tard, en 1995. C'est 7 ans après la sortie de la console de salon au Japon, et 6 ans après sa sortie américaine (Genesis). Bon pour
une console portable, il y a toujours un décalage, et donc ce n'est pas choquant aujourd'hui. Mais en 1995 le retrogaming n'existe quasiment pas et la Playstation est sortie, tout le monde
regarde vers l'avenir et la 3D. Mais de toute façon sortir une console de cette puissance avant 1995 aurait été assez difficile niveau tarif...
Elle sort donc en septembre 1995 au prix de 180 dollars... aux USA donc, et uniquement aux USA (puis au Japon un peu plus tard). En effet la console ne sera jamais distribuée en France.
Arf ! 180$, à l'époque c'est élevé. C'est à peu près le prix de la Genesis sortie 6 ans avant...
On ne va pas revenir sur les caractéristiques de la console, ce sont celles de la Megadrive... dans votre poche ;)
CARATERISTIQUES
CPU : Hitachi HD68 (68000) 7.67MHz + Nec D780C-1 (Z80) 3,58Mhz
Son : Yamaha YM261, stéréo, 6 canaux FM (4 canaux PSG)
RAM : 64Ko
ROM : 8Ko
Graphismes : 320x224, 64 couleurs parmi 512
Écran : LCD 320 x 224, sortie TV
Jeux : cartouches Genesis
Poids : 450g
L'écran est éclairé, d'assez bonne qualité, mais hélas le rafraichissement est bien trop faible, et çà devient difficilement jouable sur les jeux "speed" à scrolling tels que Sonic
ou Thunderforce 3... les sprites et les scrollings deviennent flou, les couleurs bavent. On est très loin du confort des consoles portables actuelles ! A noter la présence d'une prise
manette (de type Megadrive bien sûr) pour jouer à deux... plutôt sur la télé que sur la portable, car il y a aussi une sortie vidéo.
L'autre problème, c'est la consommation, problème déjà bien connu dans le passé avec les autres portables couleur éclairées (la Lynx et la GameGear). Le bloc d'alimentation se clipse à l'arrière
(arf!) et il faut y coller 6 piles LR06 ! Il vaut mieux y jouer avec l'adaptateur secteur car vous tiendrez au mieux 2 heures... Ou le top, le bloc rechargeable, mais vendu 79$ à
l'époque... Console assez grosse + forte consommation : le concept d'une portable ce n'est pas ça, et c'est Nintendo qui avait tout compris avec sa Game Boy.
L'arrière de la console où vient se loger le "bouffe-pile" !
Collection de piles à prévoir !
On ne va pas non plus reparler du catalogue de jeux... environ 600 titres ! Mais attention la plupart des jeux européens ne tournent pas sur la console : il faut posséder des jeux
Genesis américains, où alors disposer d'un adaptateur. Mais si le jeu a une protection de zone, çà ne fonctionnera pas malgré tout (assez rare). Les jeux dépassent par le dessus de
la console, ça + le bloc pile à l'arrière, bonjour l'esthétisme !
Même si on la trouve assez facilement aux USA on peut considérer que cette portable fut un gros échec. Elle baissera rapidement sous la barre des 100$. Sega abandonnera très vite pour se
consacrer à la Saturn.
TIPS !
Il faut savoir que la console accepte l'adaptateur secteur de la Megadrive 2. Il est aussi possible de relier la Nomad à la télévision à l'aide d'un cable vidéo, la console se
transformant alors en manette de jeu. A noter que le cable Péritel de la Megadrive 2 fait à nouveau l'affaire !
Même en 1995 la technologie n'était pas encore prête à accueillir des consoles portables couleurs : trop grosse, trop gourmande, trop chère, arrivée en bout de course des jeux 2D, et avec
une qualité d'écran médiocre, le succès ne pouvait être au rendez-vous pour la Nomad. Nintendo, en restant modeste, a su s'accaparer du marché pour devenir le leader incontestable du secteur
portable. La Nomad est cependant une console qui reste très cotée en Europe, une pièce culte et indispensable dans une collection Sega.